Ouelaa Zakarya

L’idée principale développée dans cet article est de réaliser une étude comparative entre d’une part une méthode dite subjective, la perception sonore, en utilisant la comparaison par paire et deux méthodes dites objectives, la multirésolution en ondelettes et la cyclo-stationnarité, dans le cas de signaux très bruité. La première partie du travail consiste à déterminer une corrélation, entre les sons perçus par des auditeurs et les indicateurs vibrations issus de l’évolution de la gravité des défauts simple et double d’engrenages. Pour cela, un test perceptif a été réalisé sur des sons obtenus directement par la conversion des signaux vibratoires mesurés sur la machine. L’étude est menée dans un espace de proximité bidimensionnel. Les résultats obtenus ont permis de déterminer des modèles mathématiques qui donnent des corrélations entre les aspects objectifs et subjectifs, et mettent en avant la relation importante qu’existe entre les indicateurs vibratoires et les distances entre les sons dans l’espace. Le coefficient de corrélation obtenu pour la première dimension (DIM1) est très significatif. Dans la deuxième partie du travail, on traite les mêmes signaux par la multirésolution en ondelettes et la cyclo-stationnarité, pour l’identification des mêmes défauts d’engrenages. Nous sommes arrivés à la conclusion que, dans le cas des signaux très bruité, la méthode subjective permet de mieux évaluée l’évolution de la gravité des défauts d’engrenages, en comparaison avec les méthodes objectifs utilisées dans ce travail. Cela peut s’expliquer à notre avis par la grande sensibilité de l’oreille humaine a identifié l’existence d’un défaut et d’évaluer son degré de gravité, beaucoup mieux que les méthodes objectifs de traitement des signaux les plus sophistiqués, qui restent très limitées dans le cas de signaux très bruités.